
Structure
Panneaux s'adaptant à la topographie du sol
Détail - Bas du panneau
Photos de "Ascension" dans la protostructure du site 3
Monge, échelle 1:10, scanné le 15/03/2019
Axonométrie à l'échelle 1:10, assemblage des pièces de l'escalier, scanné le 22/03/2019
Axonométrie à l'échelle 1:5, détail d'assemblage, scanné le 22/03/2019
Perpective de "Ascension"
Modularité et applications
La recherche d’un escalier comme élément constructivement reproductible à la chaîne et susceptible d’être inséré dans n’importe quelle cellule de la protostructure à n’importe quelle hauteur également manipulable, selon le contexte dans lequel il s’ancrera, pour exprimer des spatialités différentes. L’escalier a une fonction de transition, il mène d’un espace à un autre. Il peut ainsi tendre à rendre cette transition la plus fluide possible, ou il peut avoir le rôle de la marquer.
l’escalier imite l’ascension des arbres du site
Escalier suspendu qui apporte de la légerté à la protostructure. Ascension sur le 3ème escalier.
Photos site 3
L’art imite la nature. Il la mime, la réinvente, l’accompagne fidèlement sur le chemin du temps. Il n’y avait aucun contraste, ni aucune violence. Habiter cette terre était une cohabitation harmonieuse dans laquelle l’homme bénéficiait de la nature et cette dernière tirait profit et beauté de la présence des desseins de l’homme.
La mimesi, Les lieux et la poussière (p.151) Roberto Peregalli
Analyse du site, carroyage
Le terrain est globalement plat, délimité au Nord par une pente donnant sur le lac, à l’Est par une route, au Sud par un ancien muret de pierre retenant la végétation en amont et à l’Ouest par les rails du funiculaire. Nous nous intéressons à la moitié Ouest du terrain, elle-même subdivisée en 2 parties : un terrain de tennis abandonné à l’Est et le lieu qui accueillera notre protostructure à l’Ouest. Les 2 semblent rangés ensemble dans un compartiment, isolés par une végétation haute, offrant une seule réelle ouverture : celle qui donne sur le lac. Le climat est frais et humide, l’horizon se perd dans le brouillard. Le décor est un mélange de tons bruns, verts et gris. On peut discerner le chant de 5 ou 6 espèces d’oiseaux, qui semblent dialoguer d’une branche à l’autre. Les arbres prennent des silhouettes anguleuses, leur écorce est foncée. Le lieu est calme, presque statique. Le va-et-vient perpétuel des sons d’automobiles empêche cependant l’apaisement total que le lieu tendrait à proposer.
Light and trees
La pinède, petit parc en pente, en contrebas de La Grange au Lac à Evian. Si proche et pourtant si différent des routes, chemins, et rails qui lui tournent autour, qui le relient à la ville en bas. Le champ des possibles est peuplé d’arbres et d’ombres. Il se peuple de piquets et de ficelles aussi. Marque sur marque, trait sur trait. 1m50 de rangée en rangée. Des ballons taquinent la cime des arbres, introduisant une notion d'échelle dans le paysage. Un peu de vent les fait bouger.
Le poteau ne flotte plus au bout de sa ficelle. D’une grille tridimensionnelle émergent quatre entités, quatre propositions spatiales qui interagissent avec le lieu. Conçus tels qu’ils le sont par la protostructure à base carrée, large de 10m, haute de 12 ; son extrémité sud s’enfonçant dans la butte alors que son extrémité nord s’élève à 1m 50 au dessus de l’herbe.
L’expérience de ces quatre rooms –réunies toutes ensembles ou une à la fois-, c’est peut-être de descendre la butte depuis La Grange au Lac, intrigué par la grande nacelle blanche suspendue à 10 m de hauteur qu’on voit devant soi. De s’engouffrer dans la grande structure de bois, où les ombres des arbres se projettent sur de longs panneaux verticaux. Puis de s’asseoir un instant sur les marches qui, de la sortie du funiculaire, rattrapent le premier niveau de la protostructure. Lové sous le toit en lamelles de bois au sud ou profitant de la vue dégagée sur le lac au nord.
Plans et coupes 1:33
Protostructure face ouest
Coupes communes
25 mètres au dessus des sources Cachat se trouve le site 3. Situé sur une colline, le promeneur peut admirer le panorama pittoresque d’Evian, ses toits et le lac Léman. De grands arbres surplombent l’ouest du site créant un effet d’ascension. Sur l’est du site se trouvent des arbres de taille moyenne alignés face au lac.
Le promeneur peut y accéder par une pente et du côté latéral. Jusqu’en 2005, on pouvait aussi y accéder avec le funiculaire en s’arrêtant à l’arrêt « Le Splendide ».
Sur le terrain qui , aux premiers abords, semblait plat, un trou ; d’une profondeur d’environ 80 cm. Dans ce trou s’établissaient les fondations de l’hôtel « Le Splendide », détruit en 1983.
C’est ainsi que s’implante la protostructure, axée Nord-Sud. Elle se situe à l’ouest d’un terrain de tennis. La largeur se trouve face au lac, la longueur longeant ce terrain même. Du nord au sud, de bas en haut, un parcours s’établit, retrace les caractéristiques du lieu ainsi que son histoire, face au lac.
Le visiteur accède par le bas en débouchant sur des strates reprenant les reliefs laissés dans le terrain par les fondations du Splendide. Il accède ensuite à l’étage supérieur par des marches suspendues, desservant le premier et le deuxième étage d’où l’on redécouvre deux vues d’Evian perdues avec la démolition de l’hôtel. Une à 2m36 du sol avec une passerelle ornée de parois longeant la face Nord de la protostructure et l’autre à 5m69 sous un toit en voûte, filtrant les rayons du soleil.