



Protostructure - 1:33
Mikado
Étant dans une réserve naturelle d'oiseaux, notre choix était de compléter la protection de cet endroit qui avait déjà débuté avec l'enrochement. Ce dernier protège la plage de la Venoge mais la "protégée" reste cependant vulnérable aux humains voulant s'y aventurer. Nous avons donc décidé d'additionner une armature complémentaire à l'enrochement en nous inspirant des "bird spikes" que nous pouvons retrouver dans les villes.
En nous appropriant ce concept il nous est paru évident que l'hostilité de cet élément se devait d'être retournée. Nous avons découvert qu'en jouant avec l'échelle des "bird spikes" et en transformant leur verticalité en horizontalité nous aurions un retournement de concept. Les pics visant au départ à limiter le confort des oiseaux pour que les humains conservent un certain bien-être serviraient au but inverse : croître le confort des oiseaux en diminuant le bien-être des humains.
Par conséquent, les "bird spikes" sont métamorphosées en "bird stands" et l'interaction humaine avec ce lieu devient plus limitée.
Le nom de cet élément fait quant à lui référence à la structure de celui-ci qui est en tissage ("reciprocal frames") et aux matériaux utilisés qui sont des bâtons de bois. La disposition de ces derniers dans cette structure rappelle ce que nous pouvons retrouver en jouant au jeu de Mikado.
bird spikes
Element 1:3
Plan élément 1:6
Coupe élément 1:6
Measures
L'enrochement que nous avons étudié est primordial car il est un élément servant de guide pour la Venoge qui va se mêler au lac Léman dans cette zone précise qui est aussi une réserve d'oiseaux. Sans cet enrochement et sans son grand frère présent à l'extrémité de sa rive droite, la Venoge, arrivant avec un courant contraire au lac Léman détruirait la plage interdite et sauvage sur laquelle nous étions présents pour prendre des mesures. Bien qu'assez étroit, cet amas de pierres est plutôt long et fait office d'accompagnant pour la Venoge, il lui tient la main pour aller disparaître dans l'immensité du plus grand lac alpin d'Europe centrale. Il ne protège pas que le bout de terrain que nous avons visité. Sans lui, les plages de St Sulpice ne seraient pas ce qu'elles sont et la baignade du dimanche après midi devraient être pratiquées dans une autre zone au bord du lac.
Bien que construit par la main de l'Homme, cet enrochement prend position, comme cela a été dit, dans une réserve interdite au public et donc nous pouvons y trouver des signes de reprise de droit de la nature qui fait de ce lieu quelque chose d'unique, une sorte d'enclave sauvage. Il y eu un élément de cette nature indomptable qui retenu notre attention de part sa hauteur et son envahissance qui aliénait notre travail. Cette chose méprisable est le buisson de près de 3 mètres de haut qui a l'air de prendre ses racines directement dans la roche et qui vient polluer nos prises de mesures et notre thème général qui est l'enrochement. Nous avons méprisé celui-ci et souhaité qu'il n'existe pas. Malgré quelques tentatives, nous n'avons jamais réussi à le maîtriser. Nous pensions déjà à l'anxiété que cet élément allait nous procurer dans notre travail quand soudain, comme s'il voulait s'excuser, il nous procura une ombre pour que nous puissions nous asseoir non loin de lui. En fin de compte, grâce à cette végétation chaotique, cet endroit peut avoir l'air d'un paradis perdu.
Calme et sauvage à la fois cette plage doit son ambiance à sa végétation et même si elle ne nous intéresse pas dans ce cas précis, elle ne peut être totalement négligée. Dans le cas de ce buisson, il semble ne faire qu'un avec l'enrochement. Même s'il n'entre pas dans notre champ de travail, il ne faut pas l'oublier.
Plan 1:30
Le détail choisi fait le lien entre protecteur (enrochement) et protégé (plage). Il représente une partie de roche qui est sous le buisson et qui est enfouie dans le sable.
détail
plan du moule 1:1