Un carré solitaire, intime - le plus à l’intérieur en quelque sorte - Une entrée sobre, mais décalée, pour ne dévoiler qu’un fragment au passant hésitant et pour ne s’offrir pleinement qu’une fois le seuil franchi. Des parois verticales subliment cette intérioté: des pans de toiles formant des plans dont les limite sont le commencement de toutes ces choses que l’on pourra saisir - dans tous les sens du terme - au travers de cette expérience
Un carré grandiose, un arbre majesteux transperçant les murs de toiles, et un long fleuve tranquille. Des racines dessinant des méandres s’entrelassant, des feuilles dessinant l’emprise du temps sur toute chose et cet arbre qui semble vouloir défier ce dernier postulat. Un fragment de nature soumis à l’ordre des choses que nous venons perturber pour en extraire l’essence
Un carré vers l’extérieur, au-delà des limites, là où commence toute chose que nous n’avons pas pu toucher, ne fut-ce que du regard. Une ouverture vers un horizon plus vaste, vers le (Gal)pon(t), vers l’inconnu et l’imaginaire. Un cadrage au-delà du jardin, là encore une certaine dichotomie avec la notion même de jardin. C’est peut-être là que réside toute la beauté de ce fragment: la tension entre l’idée et sa réalisation, de ce qui devait être clos mais qui ne l’est plus. Une interaction puissante qui défie le concept dans son essence