Le travelling vertical exercé au début du film Parasite (2019) de Bong Joon-ho exprime le caractère anxiogène d'un espace confiné au-dessous du niveau de la rue. Tout ce qui est en dehors est perçu à travers ce prisme inférieur, de sorte à ce que l'espace de vie familiale devienne espace d'enfermement, de reclusion et de grande promiscuité. Dans cette position, les envahissements de l'extérieur seront constants: voisins perturbateurs, inondations, ...


À l'inverse, une élévation ouvre une toute autre réflexion. Si l'espace surélevé instaure une dichotomie, celle-ci peut embrasser différentes formes: élaboration d'un espace sacré, théâtral, monumental ... "with its smooth and slightly elevated surface, it [the level floor] reinforced the contrast between the interior and the uneven topography of the outside landscape" écrit Richard Bradley dans A Life Less Ordinary: The Ritualization of the Domestic Sphere in Later Prehistoric Europe repris dans un article publié par Vittorio Aureli et Martino Tattara sur e-flux. Une telle architecture instaure une discrimination de l'espace intérieur et extérieur, qui semble pourtant diffuse lorsque la limite entre ces deux sphères n'est que finesse et transparence. La vitre supposerait une frontalité directe entre les usagers des deux espaces, si cette élévation du plan n'exerçait pas cette force distinctive.